Joe Marone

Dakar: Des images qui choquent sur l’autoroute

passerelles
autoroute á hauteur de la patte d’oie

Pour  non respect de l’usage des passerelles , des dizaines de piétons perdent la vie au Sénégal .On parle de Plus de 100 personnes  tuées par an.

Le phénomène inquiète mais ne préoccupe presque pas.Sinon comment expliquer le silence des autorités face à la recrudescence des accidents mortels  sur l’autoroute. Dans un passé récent,  le directeur de la nouvelle prévention routière disait  que chaque année prés de cent piétons sont tués dans la circulation.

Ces accidents sont liés pour la plupart à des mauvais comportements des passagers.Au niveau des ronds points giratoires  et des passerelles les piétons préfèrent traverser en diagonales  plutôt que d’ utiliser les passages  à niveau ou bien ces passerelles . La situation est surtout notée sur l’axe aéroport Léopold Sédar Senghor-croisement camberene . Ici l’image qui  s’offre crève les yeux .Certains traversent l’autoroute au moment où les véhicules roulent à grande vitesse.
A ce niveau, l’Etat du Sénégal devrait se lancer dans des campagnes massives de sensibilisation à travers les chaînes de télévision pour expliquer aux piétons ce qu’ils doivent faire. Mais aussi mobiliser des moyens humains pour orienter et renseigner utile»Il devrait aussi sanctionner en cas de non respect de l’usage des passerelles.




Sénégal/Youssou Ndour fait chanter le président Macky Sall

apr aniv

De gauche à droite ‘( Youssou Ndour,Demba Dia, Macly Sall )

Il avait tout. Tout pour célébrer les cinq ans de son parti apr. Le chef de l’Etat sénégalais était entouré de presque toute la classe politique , celle qui l’a soutenu au premier comme au deuxième tour , celle qui l’a porté au pouvoir  le 25 mars 2012. Macky Sall apparemment  heureux  a tenu à exprimer sa joie .Il a d’ailleurs appelé ses alliés à poursuivre cette collaboration. A propos des prochaines locales  de juin 2014 , il  souhaite aller en coalition avec les mêmes formations et autres citoyens qui l’avaient accompagné  à la présidentielle et ceux qui souhaitent travailler avec lui pour dit-il sortir le Sénégal de sa situation de pauvreté.

Macky Sall qui a fêté ce premier décembre 2013 , les cinq ans de son parti n’a pas présenté, ni reçu  un  gâteau d’anniversaire , il a tout simplement  préféré chanter à coté de la star mondiale  Youssou Ndour et de  l’artiste  Demba Dia.Il les a fait venir  au présidium et le trio en bon orchestre , a chanté  les cinq ans  de l’apr. En chœur, les 3 hommes ont lancé   « joyeux anniversaire » au parti  au pouvoir .

Macky  trés ému  lâche ce bout de phrase en wolof , langue nationale  « Fii todjna »,  (nous avons cassé la baraque !) avant de poursuivre « je sais que j’ai pas une belle voix, heureusement vous l’aviez pas senti à cause de celle de  Youssou Ndour. »


Gorée:demandez d’abord pardon ensuite entrez dans l’ile

La maison des esclaves de Gorée ne désemplit pas

  Des milliers de personnes ont franchi cette porte, mais elles ne reviendront jamais . D’où l’appellation du voyage sans retour .Cette maison des esclaves de Gorée continue d’attirer des  visiteurs..De simples citoyens comme des chefs d’État et de gouvernement :

Des personnalités  y ont effectué  le voyage: Ce sont entre autres les présidents sénégalais  Abdoulaye Wade, son prédécesseur Abdou Diouf, les présidents Omar Bongo (Gabon) Houphouët-Boigny(Cote-d’ivoire), Lula(Brésil), François Mitterrand (France), Jimmy Carter, Bill Clinton, Georges Bush, Barack Obama (États-Unis),l’empereur Bokassa Ier l’impératrice, Farah Diba et sa mère, le roi Baudouin et la reine Fabiola, Michel Rocard, Jean Lecanuet, Lionel Jospin, Régis Debray, Roger Garaudy, Harlem Désir, Bettino Craxi, Nelson Mandela, Jesse Jackson, Hillary Clinton et sa fille, Breyten Breytenbach,les chanteurs James Brown et Jimmy Cliff. Certains visiteurs  en entrant dans la maison des esclaves de Gorée ont versé des larmes, d’autres trés émus ont demandé pardon.

Le pape Jean-Paul II , le 22 février 1992 a laissé entendre  dans son discours devant la communauté catholique de l’île » des hommes, des femmes et des enfants noirs ont été victimes d’un honteux commerce auquel ont pris part des baptisés, mais qui n’ont pas vécu leur foi. Il  convient que soit confessé, en toute vérité et humilité ce péché de l’homme contre l’homme, ce péché de l’homme contre Dieu. Nous implorons le pardon du ciel » .

Cette  maison reste un lieu qui revêt  une grande portée symbolique  de la traite négrière.Sa date de création remonte à 1776  selon des  historiens.

Au rez-de-chaussée se trouve les cellules (hommes, enfants, chambre de pesage, jeunes filles, inaptes temporaires). Dans celles réservées aux hommes, faisant chacune 2,60 m sur 2,60 m, on faisait entrer 15 à 20 individus , assis le dos contre le mur, des chaînes les maintenant au cou et aux bras. Ils ne sont  libérés qu’une fois par jour afin de leur permettre de satisfaire leurs besoins et tout se fait sur place. Ils y vivaient dans des conditions d’hygiène lamentables et insupportables . L’effectif dans cette petite maison variait entre 150 à 200 esclaves. L’attente de départ durait parfois près de trois mois. Les esclaves qui tentaient de résister,sont jetés par la porte sans retour, ils sont laissés à la merci des requins.  Dans cette maison, le père, la mère et l’enfant dans les cellules étaient séparées.

Jean Louis Roy  écrivain et poète canadien  disait  « Celui qui vous a dit  Gorée est une ile, celui là  a menti.Cette ile  n’est pas une ile ,elle est un continent de  l’esprit. »

En 1975 l’ile de Gorée est inscrite sur l’inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial de l’unesco.


Gambie : 12 heures chrono pour une traversée

sédhiou 99

Chaque jour, des centaines de personnes traversent le fleuve « Gambie ».Le moyen de transport le plus utilisé demeure ce « corbillard mobile », pardon le ferry qui assure la liaison village de Farafegné à Sénoba. Dans cet engin, tout le monde est passager, les personnes comme les animaux, les véhicules et autres marchandises embarquent et prennent tous le départ. Vous n’allez pas croire, mais ce ferry fonctionne avec un seul moteur. C’est ce qui fait que très souvent les passagers sont bloqués en pleine traversée à cause d’une panne du moteur.

Sur une distance d’environ deux kilomètres, le temps mis varie entre 1 h à 1 h 30. Autre calvaire vécu, c’est le temps que le voyageur peut perdre avant l’embarquement. Certains passent la nuit (passagers simples) ou font une semaine au bac (chauffeurs de camion) d’autres 12 heures de tour d’horloge. En plus de cet enfer, il n’y a pas de gilet de sauvetage.  Moi qui ai pris ce ferry je ne sais pas combien de personnes étaient à bord, ni les agents en charge de l’embarquement, personne ne peut vous indiquer le nombre de passagers par traversée. Ici, la surcharge est érigée en règle face à des risques de naufrage devenus ordinaires. Le danger est bien là, mais le dénoncer sur place est synonyme de suicide.

Dans ce pays frontalier avec le Sénégal, dirigé par un certain Yaya Jammeh, la liberté d’expression n’existe pas. La presse est bâillonnée, les défenseurs des droits de l’homme sont intimidés, les opposants politiques forcés à se taire de peur d’être envoyés en prison. En Gambie le président est aux anges, le peuple est sans droit. Paradoxe, ce pays a vu naître le procureur de la Cour pénale internationale, Fatoumata Ben Souda.




Ucad:Quand les idées laissent la place à la violence physique

photo oafrik

La série de violence notée depuis quelques semaines à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar inquiète tous. Enseignants, parents, administration sont interpellés. Jeudi, dernier les affrontements entre un groupe d’étudiants et des agents en charge de la sécurité de l’ucad ont fait des blessés graves.Certains ont reçu des coups de couteau ou des gourdins, d’autres des pierres , des vitres cassées ou des coups de poing. Ces affrontements se sont déroulés au rectorat.Les étudiants ont manifesté pour rejeter le montant  de 25000 fcfa fixé par les autorités pour s’inscrire à l’université ;une inscription qu’il faut faire en ligne.Les étudiants qui non seulement ont trouvé cher ce montant mais ils ont aussi souligné que tout le monde ne peut faire cette faire cette inscription puisque ceux qui habitent dans les villages, c’est à dire les zones les plus reculées n’ont pas accès à l’internet.Cette thèse a été soutenue hier vendredi par le syndicat autonome de l’enseignement supérieur le saes qui a laissé entendre que le fichier en question n’est pas du tout fiable. Selon son secrétaire général Seydi Ababacar Ndiaye, les autorités doivent suspendre la mesure en attendant de trouver d’autres solutions. Le saes a par la même occasion déploré les saccages qui ont eu lieu dans le campus. Les syndicalistes pensent que la violence n’a pas sa place dans ce temple du savoir.


Université de Dakar: plusieurs blessés et arrestations

 

photo archive

Le ministre de l’enseignement supérieur Mary Teuw Niane en haut à gauche.

La décision  a été prise ce jeudi  21 novembre 2013. L ‘assemblée de l’université a demandé au rectorat  de porter plainte contre des étudiants auteurs des troubles. Des troubles qui ont perturbé le travail du personnel de l’université.
 

Le rectorat  dit regretter les dégâts causés par la manifestation  d’un groupe d’étudiants.Jeudi matin des groupuscules d’étudiants organisés, puissamment armés de machettes, de gourdins, de couteaux, de haches, de gaz asphyxiants, ont  exprimé leur colère dans les facultés. Cette manifestation visait à s’opposer  à  l’augmentation  des droits d’inscription des nouveaux bacheliers. Pour s’inscrire, il faut désormais débourser 25000 f cfa selon les autorités  en charge de l’enseignement supérieur .La mesure annoncée depuis plusieurs mois, a mis  les étudiants dans tous leurs états .Ces derniers ont investi hier les bureaux des scolarités des Facultés pour bloquer le déroulement des inscriptions, qui jusque là, se poursuivaient normalement. Ils ont intimé l’ordre aux agents en service de fermer sans délai leurs guichets. Ceux-ci, décidés à préserver la marche du service public et, avec l’assistance des agents chargés d’assurer la surveillance et la protection des biens de l’institution, se sont opposés à leur volonté. Les contestataires  se sont alors dirigés sur le Rectorat qu’ils ont littéralement saccagé. Quelques blessés  des deux cotés ont été notés, des vitrines  brisées, des voitures en stationnement saccagées. Certains étudiants, déjà  identifiés comme meneurs, ont été pris et mis à la disposition des forces de l’ordre. D’autres seront traduits, dans les meilleurs délais, devant la Commission de discipline selon un communiqué.

   L’Assemblée de l’Université, réunie en formation restreinte élargie aux partenaires sociaux, a demandé au recteur de porter plainte, les étudiants eux, ont promis de poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que  les autorités reviennent sur  leur décision.