Ces vieux migrants africains piégés par la France
Ces migrants africains arrivés en France lors de la Deuxième Guerre mondiale, certains dans les années 1960 et 1970 sont aujourd’hui sans famille. La plupart ont décidé d’y rester, mais ils ne cessent pas de se souvenir des bons moments passés dans le vieux continent.
Nous en avons trouvé quelques-uns à Adoma, un foyer social situé à Vaulx-en-Velin dans le Grand Lyon. Une dizaine d’hommes aux cheveux blancs bavardent autour d’un café.Abdoulaye Ndiaye, Sénégalais âgé de 86ans parle avec fierté du service qu’il a rendu à la France lors de la guerre d’Indochine.Il se désole par ailleurs de l’oubli dont il est victime. »la France nous a oubliés, nous les tirailleurs africains. Pour preuve, je cours depuis mon arrivée en France, il y a plusieurs années derrière une naturalisation. Les autorités françaises ont refusé. Les autorités m’ont demandé d’emmener ma famille si je veux avoir une naturalisation et elles savent que je n’ai pas les moyens de faire venir ma famille jusqu’ici en France. Je n’ai pas non plus la possibilité de la nourrir. C’est dommage vraiment « .

Abdoulaye Ndiaye n’est pas un cas isolé. Diallo Abdoul est un ancien combattant d’origine guinéenne. »J’aimerais rentrer au pays, murmure-t-il en sirotant un café, mais ça n’est pas possible pour l’instant, ça me coûterait trop cher. Déjà, on m’a coupé ma pension retraite, de vieillesse. On m’a même demandé de rembourser 1000 euros puisque disent les autorités françaises, je suis resté en Guinée pendant plus de 200 jours, et on me dit que la loi rejette cela, se plaint le vieux Diallo. Il ajoute que depuis quelques mois , il ne perçoit plus sa pension d’ancien combattant qui était de 300 euros.
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