Joe Marone

#MondoblogAbidjan : La ville des embouteillages ?

Photo prise à Abidjan

On dirait que nous sommes sur la VDN (voix de dégagement nord) à Dakar, la capitale sénégalaise. Elle est connue par ses interminables embouteillages, La pollution sonore et le bruit des moteurs qui tympanisent les usagers, ses taxis jaunes noirs, enfin ses bus.

 Dakar –Abidjan, presque  même décor, en matière d’embouteillages. Dakar a son trafic très intense et compliqué aux heures de pointe, Abidjan aussi.La comparaison s’arrête là .Suivez mon regard

 Sur l’avenue Valéry Giscard d’Estaing, nom de l’ancien Président de la République française. Une file indienne de véhicules  plante le décor. La scène  n’est pas particulière. Elle dérange personne, à part les visiteurs qui arrivent pour la première fois à Abidjan .Comme on dit en journalisme ‘le train qui arrive à l’heure ce n’est  pas de l’ information’.Les embouteillages sur les routes de la Côte-d’Ivoire font partie du quotidien des ivoiriens. Certains parlent des chantiers comme la construction de d’autoroute, de passerelles pour justifier la situation, d’autres estiment que les choses ne bougent pas. ‘Beaucoup  de lenteur dans l’exécution des projets’ fait remarquer ce jeune que nous appelons Tillé Jao Boubacar, un nom d’emprunt. Il dit avoir peur de parler tout haut, mais hors micro, il révèle  que son pays qui a vécu l’une des crises politiques les plus catastrophiques  dans l’histoire du continent africain peine aujourd’hui à sortir de son marasme économique. ‘ La Cote d’Ivoire  marche à pas de caméléon, à l’instar des  centaines de véhicules qui, au lieu de rouler, marchent, ou même restent sur place car  n’ayant pas la possibilité d’avancer.

 C’est encore l’état de grâce pour le régime d’Alassane Ouattara, mais il est clair que les mots qui sortent de la bouche de nos interlocuteurs ne sont pas favorables à la cohésion sociale. L’urgence reste l’achèvement des routes, ensuite la prise en charge des préoccupations des populations. Hommes et femmes, tous veulent trouver un emploi, des moyens de survie, un épanouissement .Ce sont  des conditions pour régler la question de l’insécurité dans certaines villes du pays ou maintenir les ivoiriens dans leur pays. Ils ont un beau pays et ils ont fiers de le vanter haut et fort.

 Le pays est en construction, après….

 Construire, reconstruire, bâtir  peu importe l’appellation. L’essentiel c’est de s’attaquer aux priorités pour permettre au pays de la fraternité, des forets, des éléphants, de la mer, de la lagune, du cacao, des bananes, des hommes intègres d’oser rêver .C’est le moment pour tout ivoirien de voir enfin des ponts à perte de vue, de circuler  sur des routes  neuves, sur des autoroutes à péages, de voyager en bateau de ville en ville. Oui c’est possible mais à une seule condition : franchir la barrière, c’est-à-dire la  réconciliation totale et sincère. Les idées sont là, le souhait est exprimé, il ne reste plus qu’à s’agenouiller devant le peuple ivoirien pour lui demander pardon  et arrêter d’appeler à la patience. La patience à ses limites, il faut alors rouler 100 à l’heure et pour le faire,le chemin doit être clair et praticable.   


Prix Médias sur la contrefaçon électrique en Afrique : le journaliste Birame Faye primé

 En moins de deux ans, le journaliste Birame Faye remporte deux prix. Après le prix d’excellence meilleure investigation 2013 presse écrite, prix décerné par Panos Afrique de l’Ouest, Birame Faye vient de remporter un autre prix  pour son reportage sur la contrefaçon. L’article primé avait comme titre « Électricité – Utilisation de produits contrefaits : un danger dans notre propre maison ». Son travail sera récompensé par l’entreprise Schneider Electric. Le travail d’un autre journaliste nigérian a été aussi sélectionné pour être primé. Les deux vainqueurs seront prochainement invités en France où ils recevront leur prix durant une cérémonie qui se déroulera en présence de Mme Tracy Garner responsable anti-contrefaçon Monde de Schneider Electric.

Birame Faye a étudié au Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal). Il a rejoint le journal Le Quotidien dès la fin de ses études. Birame a suivi une spécialisation au journalisme en ligne au sein de l’Institut international de Berlin, avant d’être affecté au service politique de son journal. Il a ensuite participé à deux sessions de formation en journalisme économique et financier auprès de la Fondation Thomson Reuters. En 2012, il a également bénéficié d’une formation en journalisme d’investigation dispensée par l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest (Ipao). À deux reprises, il a remporté le Premier Prix du journalisme d’investigation lancé par Ipao. Birame Faye est titulaire d’un mastère en médias et communication, ainsi que d’un mastère en gestion des projets.


Naufrage au Yémen : encore des Africains dans des eaux troubles

Crédit : photo Tony Karumba(  Afp)

Encore des victime de  la migration clandestine. Ce sont des Africains, on parle de quarante-deux migrants. Ils  se sont noyés dimanche 9 mars 2014  dans un naufrage au moment de leur embarcation. L’accident  a eu  au Yémen.

Selon des informations, un patrouilleur de la marine yéménite a sauvé au moins 30 autres en mer d’Arabie, des informations confirmées par  le ministère yéménite de la Défense. L’embarcation qui transportait les migrants «a chaviré au large de la côte de Beer Ali», dans la province de Shabwa (sud), a indiqué le ministère. Les 30 rescapés ont été transférés dans un camp de réfugiés dans la ville de Mayfaa, a-t-il précisé.

Ces migrants africains, sont pour la plupart, des Éthiopiens et des Somaliens fuyant la pauvreté et les troubles dans leur pays. Ce naufrage du Yémen allonge la liste des drames en mer dont sont victimes des Africains. Au mois d’octobre, des dizaines de migrants surtout Africains ont trouvé la mort à Lampedusa. L’affaire avait fait la Une des journaux du monde. Aujourd’hui, les Africains n’ont pas tiré la leçon de cette catastrophe.

Les dirigeants africains doivent combattre le phénomène en créant les conditions d’épanouissement des jeunes Africains qui n’ont d’autre choix que de risquer leur vie en prenant illégalement des bateaux, dans l’espoir de trouver une vie meilleure. Les Africains ont trop souffert, il est temps que ça cesse, puisque selon des experts, le continent est et reste le plus riche au monde. Il a de l’or, du diamant, du fer, autant de ressources qui malheureusement ne servent pas aux populations.

En 2012 , quelque 84 000 personnes originaires des pays de la Corne de l’Afrique ont gagné le Yémen dans l’espoir de trouver du travail en Arabie Saoudite et dans les pays du Golfe, chiffres fournis par  l’Organisation internationale des Migrations (OIM).

 

 


Lutte contre la corruption : le général Sall veut mettre de l’ordre dans les troupes

Après un séjour de plusieurs jours en Chine, France, Qatar, Nigeria, le président de la République, Macky Sall, est de retour. Il se dit très satisfait de son voyage. « Le monde entier nous fait confiance, il faut que nous méritions cette confiance » a lancé lé chef de l’État devant quelques journalistes et membres du gouvernement dont la première ministre Aminata Touré.

Le président de la République a laissé entendre que le Sénégal a connu des succès devant le Groupe consultatif de Paris. Il a invité tous les Sénégalais à participer à la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE), qui a enregistré des engagements nouveaux de 3 729 milliards de francs C fa lors de son séjour en France. Un voyage au cours duquel, il a rencontré des bailleurs.

Pour Macky Sall, la réussite du plan Sénégal émergent appelle à la mobilisation de tous les Sénégalais à qui il demande de se mettre au  travail et d’être disciplinés. Selon le chef de l’État, il faut arrêter la tricherie, le laxisme dans l’administration. Certains font semblant de travailler alors qu’ils ne font rien et à la fin du mois, ils reçoivent leur salaire. Il faut que cela cesse. Le président de la République a aussi appelé les citoyens à combattre la corruption en dénonçant les auteurs. A son avis, cette corruption retarde le développement.

‘’Très sérieusement, chacun et chacune à la place où il est, doit assumer sa responsabilité en ayant dans la tête que la réussite de ce plan va permettre à notre pays de décoller’’, dit Monsieur Sall. Il a fait le résumé d’une tournée entamée le 18 février dernier qui l’a mené en Chine, Paris, Qatar, Nigeria.

 


Basketball: une sénégalaise joue à l’américaine

Son amour pour le basket l’a menée jusqu’aux États-Unis. Khadidiatou Koné, une athlète sénégalaise a participé dimanche 16 février 2014 aux matchs de basketball unifiés du  » nba all star  » dans le cadre du programme  » NBA s’implique dans spécial olympics ».

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crédit /Khadidiatou Koné en bracelet à la main droite.

« NBA All Star Game Week » a eu lieu cette année à la Nouvelle-Orléans sur initiative de la NBA league. Ce sont quelques athlètes issus d’autres pays du monde qui ont joué avec les basketteurs de la prestigieuse équipe de NBA. Khadidiatou a été la sénégalaise sélectionnée par spécial olympics Sénégal, une association qui travaille pour l’intégration des personnes avec déficience intellectuelle par le biais du sport. Khadidiatou revient au Sénégal jeudi 20 février 2014. Elle a participé pour la première fois à ce rendez-vous mondial du basketball, qui était à sa troisième édition. »Une grande fierté  » soutient son club sénégalais qui se réjouit de l’initiative et magnifie le professionnalisme et le talent de la joueuse.

L’exemple de khadidiatou Koné , montre à quel point le Sénégal dispose de joueurs talentueux dans presque toutes les disciplines.Mais le manque de moyens tue petit à petit le sport sénégalais.


A Dakar, c’est toujours le silence deux ans après l’assassinat de l’étudiant Mamadou Diop

Mamadou Diop a été tué par la police lors d'une manifestation politique le 31 janvier 2012
Mamadou Diop a été tué par la police lors d’une manifestation politique le 31 janvier 2012

Il était une fois un étudiant du nom de Mamadou Diop. Le jeune homme a été tué fin janvier 2012 lors d’une manifestation contre la candidature à un troisième mandat d’Abdoulaye Wade. Deux ans après le drame, où en est le dossier ? Mystère ! Deux policiers ont été arrêtés il y a un an. Ils sont poursuivis pour coups mortels et blessures volontaires. Depuis lors, aucune information. La famille, les amis et les proches du défunt vont encore commémorer le deuxième anniversaire de sa disparition sans comprendre le  silence des autorités.

Il y aura des prières et des témoignages lors du deuxième anniversaire de la mort de Mamadou Diop, étudiant à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (ucad) .Tout devra se passer à Mbour, à 80 km de la capitale sénégalaise ce 31 janvier 2014. Selon ses proches, une forte mobilisation est annoncée pour rendre hommage « au jeune martyr ».

Les circonstances de la mort de Mamadou

Tout s’est passé le 31 janvier 2012, année électorale. A la place de l’Obélisque, le soleil s’est couché. Il était 20 h 30. Sur place, presque tous les leaders politiques du Mouvement du 23 juin étaient réunis aux côtés des acteurs de la société civile, des rappeurs, artistes et du  Mouvement Yen a marre. Les manifestants qui étaient là depuis le début de l’après-midi venaient tout juste d’annoncer la fin du rassemblement. C’est à ce moment que les forces de l’ordre, des policiers, en particulier, bien armés ont tiré sur la foule des grenades lacrymogènes. Comme si cela ne suffisait pas, le chauffeur du dragon, pour parler d’un véhicule de la police a forcé le barrage en roulant à grande vitesse en direction de la foule. Ceux qui l’avaient aperçu ont pris la fuite. Presque tous les leaders politiques avaient déjà regagné leur domicile ou leur quartier général.

Les choses se sont vite passées. Mamadou Diop, qui a  tardivement vu le véhicule rouler a été broyé. Le véhicule fou ne lui a laissé aucune chance. I l sera secouru par des manifestants qui ont tenté le sauver, mais peine perdue. Une ambulance de Suma Assistance a évacué le jeune étudiant qui se battait contre la mort. Vers 22 heures, c’est l’irréparable ! Mamadou a rendu l’âme devant des étudiants inconsolables. Il  est mort d’une hémorragie interne. La nouvelle qui s’est vite répandue grâce aux stations radio a fait venir des centaines de personnes à Suma Assistance. Le candidat Macky Sall, actuel président de la République s’est aussitôt rendu sur les lieux. Il a déploré ce qui s’était passé et a apporté son soutien au père de la victime.  « Je suis venu voir un militant du parti » a lancé Macky Sall devant quelques  journalistes. Au même moment, les étudiants exprimaient leur indignation. A l’intérieur du campus social comme devant la porte de l’Ucad, ils ont brulé des pneus, barré la route avec des troncs d’arbres et autres poubelles. Dans d’autres artères de Dakar, c’est le même scénario. Le bilan était lourd : des blessés, des arrestations, des saccages d’édifices publics. Il était très difficile de calmer ces milliers de jeunes en colère contre la mort d’un de leurs camarades âge de 32 ans. Mamadou Diop a laissé derrière lui, une épouse, deux enfants, une famille révoltée qui ne demande que justice.


Gouvernement-huiliers:l’accord catastrophique/la chronique de Mac

Il est heureux que nous ayons embrassé dans la conversation nationale, cette semaine, le débat sur la campagne de commercialisation de l’arachide. Il est malheureux par contre, que nous ayons abouti à un accord aussi minable, pour clore la discussion. Un président inquiet et un ministre désespéré, tous les deux prêts à signer n’importe quoi pourvu qu’on l’appelle accord, ont visé trop bas. Quelle bizarrerie tactique de négociation, quand on a tous les leviers avec soi ?

 Enfin un accord pour acheter la production arachidière des producteurs sénégalais. Une décision qui intervient après plusieurs semaines de malentendu, entrainant un refus des huiliers de s’impliquer dans la campagne de commercialisation de l’arachide.

Pourquoi autant de tergiversations, de tâtonnements? Quels sont les dessous de cet accord, suivons le regard du journaliste Macoumba Beye de rfm Dakar.

S’il y a un domaine dans lequel le président ne semble pas  grandir  avec  sa fonction, c’est celui de la négociation. Le meilleur consultant, pourrait être, à défaut de Khalifa Sall, Mouhamed Ndao Tyson. L’homme qui a perdu quasiment tous ses combats de la dernière décennie et qui garde un cachet parmi les plus élevés de l’arène.

Dans l’interview de fin d’année qu’il avait accordée à Rfm, le ministre de l’économie m’avait dit qu’il croit que les huiliers peuvent bien acheter le kilo à 200 francs et s’en sortir. Comment en moins d’un mois le gouvernement a été convaincu du contraire alors que rien n’a changé?

Quelle aurait pu être la ligne de négociation du gouvernement ? Faire comprendre à Sunéor qu’une seule goutte d’huile ne sera importée si elle n’achète pas le kilogramme à 200 fcfa. La Sunéor importe 135 mille tonnes d’huile. Ce n’est pas excessif ce serait uniquement leur demander de respecter leur engagement dans le contrat.

Le gouvernement a d’autant plus mal cédé que (Cait),le complexe agro industriel de Touba, pas le moins costaud financièrement, était prêt à démarrer sa campagne avec le kilo à 200 fcfa ,sans un quelconque fonds de soutien. L’accord prévoit presque une prise en charge de tous les frais et même les fluctuations du dollar. Quel excès! Il ne restait qu’à mettre l’armée à leur disposition et leur fournir de la main d’œuvre avec ceux qui sont condamnés à des peines de travaux forcés. Et comme si ça ne suffisait pas le ministère loue leur patriotisme économique.

Et pendant qu’on y est, pourquoi pas les paysans du Niombato dont les cultures ont été submergées par les eaux. Mais pourquoi nom de Dieu on doit garantir avec de l’argent public les opérations d’entreprises privées? Pourquoi leur distribuer des gilets de sauvetage et pas aux quelques 400 entreprises qui ont fait faillite?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais le pire est à venir hélas. Il a été désigné par ses pairs pour conduire les négociations avec l’Union européenne, les plus grands bailleurs du continent. Le président a trop cédé avec les privés. Et il n’apprend pas de ses erreurs, pour peu qu’il les considère comme telles. Il est grand temps qu’il cesse de courber l’échine et montrer qu’il a une véritable colonne vertébrale et qu’au moins par moments il est capable d’y injecter du calcium.


De Paris à Dakar à la recherche d’informations

1 claire le point

photo prise par oafrik  le 18/12/2013

De la France au  Sénégal, une journaliste du ‘ point’ à la recherche  d’informations. Claire Meynial a passé quelques jours dans notre pays pour des reportages sur des sujets aussi devers. Parmi ses sujets, le groupe de presse futur média de l’artiste et ministre conseiller du président de la République Youssou Ndour.

  Un matin du 18 décembre 2013 dans les locaux du centre d’informations des nations unies (cinu) au quartier résidentiel ‘les mamelles Almadies’  Dakar,la jeune journaliste a fait la connaissance de quelques confrères sénégalais.Un exemple du journal le point entre les mains, un sac à dos dans lequel des armes de combat , entendez matériel de reportage, Claire se prépare à descendre sur le terrain.La journée s’annonce déjà pleine pour la jeune journaliste française.Au menu , quelques rendez-vous avec des personnes avec qui , elle doit s’entretenir  pour traiter ses reportages.

L’information n’a  pas de prix, Claire en sait quelquechose : Il faut prendre le taxi, moyen de transport certes cher, mais parfois confortable.A Dakar pour ne se perdre, il est conseillé à tout étranger de voyager de quartier en quartier à l’aide d’un taxi.Les chauffeurs de ces véhicules  maitrisent bien la capitale.Mais attention,  ils n’hésitent pas de doubler le tarif  du trajet lorsqu’ils savent qu’ils ont une personne étrangère à transporter.Contrairement à la France où les taxis compteurs vous indiquent le prix à  payer à la fin du trajet,au Sénégal le tarif varie selon la distance et le client.Claire a certainement découvert cette face de Dakar ,peut qu’elle a aussi noté la ‘Téranga’ (hospitalité sénégalaise  ) , une valeur qui fait la fierté de ce pays de 12 millions d’habitants dirigé depuis mars 2012 par un certain Macky Sall.



Le Sénégal rapatrie ses ressortissants de Centrafrique

photo prise par oafrik 

      Ils sortent un à un de l’avion. A bord 261 passagers : des femmes, des hommes, des jeunes, des enfants. A l’accueil, le président de la République Macky Sall, à ses côtés le premier ministre Aminata Touré et le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur Mankeur Ndiaye.

Les conséquences de la situation actuelle en Centrafrique touchent beaucoup de pays. Le Sénégal n’est pas une exception. Pour éviter le pire, les autorités sénégalaises ont procédé ce mercredi au rapatriement d’une partie de nos compatriotes. C’est vers 19 h 20 que le premier vol est arrivé à  l’aéroport international de Dakar. A bord 261 Sénégalais qui vivaient en Centrafrique. Le Chef de l’Etat lui-même s’est rendu sur place pour les accueillir. Macky Sall a déclaré que ‘toutes les dispositions sont prises pour les assister. Les enfants qui étaient dans des écoles seront réinscrits dans des établissements scolaires sénégalais, les malades seront traités et un appui leur sera octroyé. Mais le  président de la République n’a pas dit ce que le gouvernement va faire pour la réinsertion socioprofessionnelle des adultes qui travaillent. Pour le moment ils ont tous été emmenés dans un hangar à l’aéroport où ils passent la nuit en attendant d’être acheminés vers leur secteur d’origine.

Peu après leur arrivée, les rapatriés ont remercié le chef de l’Etat, mais ils estiment que Macky Sall doit continuer sur cette lancée puisque beaucoup d’autres Sénégalais attendent de regagner le pays et que  la vie de ceux qui sont restés en RCA est en danger. Il urge de les évacuer sinon ils seront tués.

Selon de nombreux témoignages : « La situation à Bangui est horrible. Ils tuent des gens à coups de machettes. Chrétiens et musulmans sont attaqués. Tout le monde est ciblé. Certains sont même égorgés au vu et su des forces françaises. Nous ne comprenons pas pourquoi les soldats ne réagissent parfois quand des personnes attaquées’ se plaignent. »

Arame Fall, avocate stagiaire au barreau de Bangui a été obligée de se réfugier au consulat du  Sénégal à Bangui, elle affirme : « Beaucoup de biens ont été volés. Ma maison  a été incendiée 48 heures avant notre rapatriement. Ils m’ont tout volé ».

Aujourd’hui que nos compatriotes sont revenus, ils attendent maintenant un appui des autorités, car ils disent avoir perdu tous les biens. A leur arrivée à Dakar, certains sont malades , d’autres traumatisés. C’est ce qui explique d’ailleurs la présence de quelques ambulances mobilisées pour leur évacuation dans les structures sanitaires.

Ce jeudi un autre vol est attendu, car 161 personnes ont déjà exprimé leur désir de rentrer au Sénégal.