Joe Marone

Ucad: Enfin justice pour Bassirou Faye

Le verdict est tombé dans l’affaire Bassirou Faye, nom de cet étudiant tué à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. La Chambre criminelle a condamné le policier Sidy Mouhamed Boughaleb à 20 ans de travaux forcés  pour  meurtre  et 50millions de dommages et intérêts à verser à la famille du défunt.

Le juge n’a pas suivi le Procureur général qui, dans ses réquisitions, avait trouvé des circonstances atténuantes à l’accusé et avait demandé qu’il soit condamné à 5 ans de travaux forcés.
Sidy Mouhamed Boughaled  a déjà fait deux ans en prison.

A l’université, à l’annonce du verdict la nuit dernière, beaucoup d’étudiants ont poussé un ouf de soulagment.Certains pensent que cet acte va contribuer à l’apaisement de la tension qui règne dans le campus depuis la présence des forces de l’ordre dans le temple du savoir. Cette condamnation contre un policier, est une première aux des yeux des observateurs.

Sous l’ancien régime dirigé par Abdoulaye Wade l’étudiant Balla Gaye originaire de la ville de Tivaouane a trouvé la mort le 31 janvier 2001 lors des affrontements entre policiers et étudiants au sein même du campus social. Un policier du nom de Thiendella Ndiaye a été arrêté avant d’être libéré, en 2012, l’étudiant Mamadou Diop a été écrasé par un véhicule de la police au cours d’une manifestation d’opposition à un 3é mandat de Wade, manifestation tenue à la place l’obélisque, loin de l’université. Pour ce dossier, la police n’est pas inquiétée.

  Mort de  Bassirou Faye, qu’est ce qui s’est passé ?

L’étudiant de première année en Math Physique, Bassirou Faye a été tué au cours des affrontements ayant opposé étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar aux forces de l’ordre. Le défunt a reçu une balle selon ses camarades qui étaient présents quand leur ami est touché…D’autres étudiants, plus de 200 ont été blessés. Au service des urgences de l’hôpital principal où l’étudiant décédé a été acheminé, beaucoup de blessés étaient presque méconnaissables à cause de leurs blessures. Des jambes cassées, des lèvres coupées, des têtes ensanglantées, des visages défigurés, la situation a mis les visiteurs dans leurs états.

Tout est parti de la manifestation mercredi soir des étudiants au campus qui réclamaient leurs bourses. Le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche avait annoncé le payement à la veille. Malheureusement, les bourses n’étaient pas disponibles. Ce qui a provoqué la colère des étudiants qui, toute la nuit se sont livrés à une dure bataille avec les policiers qui se sont installés à l’ucad depuis le 21 novembre 2013. Les échauffourées ont repris tôt le matin du jeudi jusqu’à 16h heures. L’irréparable s’est produit entre 16h et 17h.

Le Premier ministre Mohamed Dione qui s’est rendu à l’hôpital principal où sont internés les blessés et le corps sans vie de Bassirou Faye, a demandé sur place au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Mary Teuw Niane, de lire le communiqué du gouvernement. Ce dernier dit ‘regretter les affrontements ayant conduit à la mort d’un étudiant. Il annonce l’ouverture d’une enquête par le procureur de la république.’

Quelques étudiants ayant suivi la déclaration du ministre de l’enseignement supérieur ont tout bonnement exigé la démission de Mary Teuw Niane. « Il a atteint ses limites ça suffit ! il faut que cela cesse. Nous ne voulons plus que des étudiants qui manifestent légitiment pour le paiement de leurs bourses ou pour autre chose, soient tués par des éléments des forces de l’ordre ». A leurs yeux, les policiers n’ont pas leur place au campus. Ils veulent une enquête impartiale menée à son terme, afin que cette fois-ci la personne responsable de cet assassinat soit arrêtée, sanctionnée et punie. « Il ne faut surtout pas que ce drame finisse comme avec le cas de l’étudiant Balla Gaye  qui, jusqu’ici n’est pas élucidé », ont-ils martelé. Ce drame intervient au moment le chef de l’Etat sénégalais se trouvait en France sur invitation de son homologue François Hollande pour participer à l’anniversaire de débarquement de Normandie.


Sénégal : Habré sa perpétuité, Deby sa roue libre

Les Chambres africaines extraordinaires (CAE), sous la présidence du juge Gberdao Gustave Kam, ont condamné hier lundi 30 mai 2016, l’ancien Président du Tchad. Hissène Habré écope d’une peine d’emprisonnement à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes autonome de torture, viol, traitement inhumain, esclavage forcé, exécution sommaire, entre autres. Mais ses biens ne seront pas confisqués. Il a 15 jours pour interjeter appel.

Evoquant la responsabilité de l’accusé, le tribunal note que Hissène Habré avait une « connaissance intime et étendue des crimes » commis durant son règne. Il était « membre de cette entreprise criminelle ».

Les Chambres ont estimé que les circonstances aggravantes l’emportent largement sur les circonstances atténuantes. Jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture, l’accusé a aussi été reconnu coupable d’avoir commis à 4 reprises des crimes de viol.

Ce procès, ouvert le 20 juillet 2015 devant les CAE, a duré 56 jours, et vu défiler 93 témoins. Le tribunal spécial a auditionné des experts, des témoins et une personne citée à témoin par les avocats de la défense.

La prison à perpétuité ou prison à vie est une sanction pénale pour les crimes les plus graves, qui consiste théoriquement en l’incarcération d’un criminel jusqu’à sa mort. Dans la pratique, tous les pays au monde admettent des libérations pour raisons de santé sérieuses, mais la possibilité d’un aménagement de la peine n’est pas universelle. Un certain nombre de pays fixe une période au-delà de laquelle un condamné est éligible à certains aménagements de peine (durée comprise entre sept et cinquante ans). Mais d’autres pays continuent (ou ont décidé à la suite de l’abolition de la peine de mort, ou pour en limiter l’application) d’appliquer la prison à perpétuité « à la lettre », c’est-à-dire sans possibilité de réinsertion. Il s’agit alors de perpétuité réelle ou de perpétuité incompressible.

Dans tous les pays ayant aboli la peine de mort, la perpétuité (et en particulier la perpétuité réelle, qui s’impose de plus en plus) constitue le châtiment suprême alternatif. Peu nombreux sont les pays qui ont aboli l’une et l’autre de ces deux peines.

« L’ouverture du procès de Hissène Habré, 25 ans après sa fuite du Tchad, est un hommage aux survivants de son régime brutal qui n’ont jamais abandonné la lutte pour la justice », a déclaré Reed Brody, conseiller juridique à Human Rights Watch. Cet avocat américain défenseur des droits de l’homme, travaille avec les survivants depuis 1999.

Ce procès a été  le premier au monde où les juridictions d’un État ont jugé l’ancien dirigeant d’un autre État pour des  violations des droits humains.
Ces Chambres ont été inaugurées par le Sénégal et l’Union africaine en février 2013 afin de poursuivre « le ou les principaux responsables » des crimes internationaux commis au Tchad entre 1982 et 1990, quand Hissène Habré était au pouvoir. A la tête de cette Chambre d’Assises, le burkinabè Gberdao Gustave Kam, aux cotés de deux juges sénégalais.

Hissène Habré, par la voix de ses avocats, a fait savoir qu’il ne voulait pas assister aux audiences. Cependant, en vertu de la procédure sénégalaise, le Président de la Cour peut l’obliger à comparaître. M. Habré a comparu de force devant les CAE, en refusant de répondre aux questions des juges et n’hésitant quelquefois pas à commettre des incidents d’audience.

« J’attends ce jour depuis ma sortie de prison, il y a près de 25 ans » a déclaré Souleymane Guengueng, qui a vécu pendant près de trois ans dans les prisons sous le régime de l’ex président  Hissène Habré. Il a créé l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissène Habré (AVCRHH). « Ce verdict est un couronnement  pour nous victimes du régime Habré, nous qui avons été sacrifiés, humiliés, torturés », a déclaré lors d’une conférence de presse Clément Abeifouta.

Sous le régime Habré, des milliers d’assassinats politiques ont été perpétrés et la torture utilisée de manière systématique.

Habré est  au Sénégal depuis sa chute. Il a été renversé par l’un de ses plus proches collaborateurs, Idriss Deby.

Habré a été  arrêté une première fois au Sénégal en février 2000, mais le Sénégal avait  refusé  de le poursuivre ou de l’extrader en Belgique en 2005. Avec l’arrivée de Macky Sall au pouvoir  en 2012 , les choses ont évolué. La Cour internationale de Justice a demandé  au Sénégal de poursuivre en justice ou d’extrader Habré, ce qui a conduit d’ailleurs à la création des Chambres africaines extraordinaires. Celles-ci ont inculpé Habré en juillet 2013 et l’ont placé en détention provisoire. Après une instruction de 19 mois, les juges ont conclu qu’il y avait suffisamment de preuves pour que Habré soit jugé.

Habré  ‘démon’, Deby  ‘ange’ ?

Pur produit de l’armée, Idriss Deby Itno s’est révélé à la face du monde à coté du président Hissène Habré en tant que Commandant en chef des Forces armées du nord (FAN) pendant la rébellion contre le président Goukouni. Goukouni chassé du pouvoir, Deby installe Habré à la tête du Tchad et se fait nommer colonel. Nous sommes en 1982. Conseiller à la défense et la sécurité du président Habré, Deby dirige le commissariat aux armées et à la sécurité du parti-Etat, une organisation qui contrôle la fameuse Direction de la documentation et de la sécurité (la DDS),  devenue célèbre par la série d’arrestations, de tortures et d’exécutions sommaires – d’opposants et autres citoyens. Il n’a jamais été inquiété durant tout le procès, malgré les interrogations des uns, des autres. Dans les locaux du tribunal, certains ont soutenu que Deby ne peut pas rejeter sa responsabilité dans les massacres sous le régime de Habré en tant que plus proche collaborateur. Sera-t-il rattrapé par son passé après sa chute ? L’avenir nous le dira.


Sénégal : bavure policière à l’Ucad, un étudiant tué

Le régime de l’ancien président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade a fait une victime en son temps. L’étudiant Balla Gaye originaire de la ville de Tivaouane avait trouvé la mort le 31 janvier 2001 lors d’affrontements entre policiers et étudiants au sein même du campus social. Un policier du nom de Thiendella Ndiaye avait été arrêté avant d’être libéré.

Le régime de Macky Sall, successeur de Wade lui aussi a sa victime. L’étudiant de première année en math physique, Bassirou Faye a été tué au cours d’affrontements ayant opposé étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar aux forces de l’ordre. La victime a reçu une balle affirment ses camarades qui étaient présents quand leur ami a été touché… D’autres étudiants, plus de 200 ont été blessés. Au service des urgences de l’hôpital principal où l’étudiant décédé a été acheminé, beaucoup de blessés étaient presque méconnaissables à cause de leurs blessures. Des jambes cassées, des lèvres coupées, des têtes ensanglantées, des visages défigurés. Les visiteurs étaient abasourdis.

Tout est parti de la manifestation des étudiants au campus qui réclamaient leurs bourses dans la soirée du mercredi 13 août. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait annoncé le paiement à la veille. Malheureusement, les bourses n’étaient pas disponibles, ce qui a provoqué la colère des étudiants. Toute la nuit ils se sont livrés à une dure bataille avec les policiers qui se sont installés à l’Ucad depuis le 21 novembre 2013. Les échauffourées ont repris tôt le matin du jeudi jusqu’à 16 heures. L’irréparable s’est produit entre 16 heures et 17 heures.

Le Premier ministre Mohamed Dione qui s’est rendu à l’hôpital principal où ont été admis les blessés et le corps sans vie de Bassirou Faye, a demandé sur place au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Mary Teuw Niane, de lire le communiqué du gouvernement. Ce dernier dit « regretter les affrontements ayant conduit à la mort d’un étudiant. Il annonce l’ouverture d’une enquête par le procureur de la République ».

Quelques étudiants ayant suivi la déclaration du ministre de l’Enseignement supérieur ont tout bonnement exigé la démission de Mary Teuw Niane considérant que les limites  étaient atteintes  : Ça suffit ! il faut que cela cesse. Nous ne voulons plus que des étudiants qui manifestent légitiment pour le paiement de leurs bourses ou pour autre chose, soient tués par des éléments des forces de l’ordre ». A leurs yeux, les policiers n’ont pas leur place au campus. Les étudiants veulent une enquête impartiale menée à son terme, afin que cette fois-ci la personne responsable de cet assassinat soit arrêtée, sanctionnée et punie,  car : « Il ne faut surtout pas que ce drame finisse comme avec le cas de l’étudiant Balla Gaye qui, jusqu’ici n’est pas élucidé ». Cette tragédie intervient au moment le chef de l’État sénégalais se trouve en France sur invitation de son homologue François Hollande pour participer à l’anniversaire du débarquement de Normandie.


Gouvernement Dione: Monsieur le premier ministre,où sont les femmes?

 Aussitôt nommé par le chef de l’État, le nouveau premier ministre a présenté dans la soirée du dimanche l’ensemble du gouvernement.Ils sont 30 ministres et 3 ministres délégués qui ont été nommés. Dans sa déclaration,Mohamed Dione invite les sénégalais au travail.Dans la lecture des décrets, on entend le terme  innovation pour justifier  la nomination de cinq secrétaires d’État chargés de renforcer la réforme de l’administration sénégalaise.Mais le constat qui attire l’attention des observateurs, c’est le nombre jugé très insuffisant de femmes dans le gouvernement au moment où on parle de la parité.Elles sont sept (07) sur les 33 ministres de la nouvelle équipe chargée de faire émerger le Sénégal.

      Voici la liste du nouveau gouvernement :

  Vu la Constitution, notamment en ses articles 43, 49 et 53 ;

Vu le décret n°2014-845 du  06  juillet 2014 portant nomination du Premier Ministre ;
Sur Proposition du Premier Ministre,

DECRETE

Article premier : La Composition du Gouvernement est fixée ainsi qu’il suit :

: Madame Awa Marie Coll SECK, Ministre de la Santé et de l’Action sociale
: Monsieur Augustin TINE, Ministre des Forces Armées
: Monsieur Abdoulaye Daouda DIALLO, Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique,
: Monsieur Sidiki KABA, Garde des Sceaux,  Ministre de la Justice,
: Monsieur Mankeur NDIAYE, Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur,
: Monsieur Amadou BA, Ministre de l’Economie, des Finances et du plan,
: Monsieur Papa Abdoulaye SECK, Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural,
Madame Mariama SARR, Ministre de la Femme de la Famille et de l’Enfance,
Monsieur Diène Farba SARR, Ministre du renouveau urbain, de l’habitat et du cadre de vie,
Monsieur Oumar YOUM, Ministre de la Gouvernance Locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, porte parole du Gouvernement,

Monsieur Mansour FAYE, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement,
Monsieur Aly Ngouille NDIAYE, Ministre de l’Industrie et des Mines,
Monsieur Mansour Elimane KANE, Ministre des infrastructures, des transports terrestres et du Désenclavement,
Monsieur Abdoulaye BALDE, Ministre de l’Environnement et du développement durable,
: Monsieur Mary Teuw NIANE, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche,
Monsieur Serigne Mbaye THIAM, Ministre de l’Education Nationale,
Monsieur Alioune SARR, Ministre du Commerce, du secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME,
Monsieur Oumar GUEYE, Ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime,
Monsieur Yaya Abdoul KANE, Ministre des postes et des télécommunications,
Madame Aminata MBENGUE ndiaye, Ministre de l’Elevage et des productions animales,
Monsieur Abdoulaye DIOUF SARR, Ministre du Tourisme et des Transports Aériens,
Madame Khoudia MBAYE, Ministre de la Promotion des investissements, des partenariats et du développement des téléservices de l’Etat,
Monsieur Mbagnick NDIAYE, Ministre de la Culture et de la Communication,
Monsieur Mansour SY, Ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions,
Madame Maimouna NDOYE SECK, Ministre de l’Energie et du Développement des Energies Renouvelables,
Monsieur Mamadou TALLA, Ministre de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat,
Monsieur Mame Mbaye NIANG, Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la construction citoyenne,
Monsieur Matar BA, Ministre des Sports,
Madame Viviane Laure Elisabeth BAMPASSY, Ministre de la Fonction Publique, de la Rationalisation des effectifs et du renouveau du service public,
Monsieur Khadim DIOP, Ministre de l’intégration Africaine, du NEPAD et de la Promotion de la Bonne Gouvernance,
Monsieur Birima MANGARA, Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances et du Plan, Chargé du Budget,
Monsieur Moustapha DIOP, Ministre Délégué auprès du Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Chargé de la Micro-finance et de l’Economie solidaire,
Madame Fatou TAMBEDOU, Ministre délégué auprès du Ministre du renouveau urbain, de l’Habitat et du cadre de vie, chargé de la restructuration et de la requalification des banlieues
Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel.

Fait à Dakar, le 06 juillet 2014

Macky SALL

Par le Président de la République
Le Premier Ministre

 Mohammed Boun Abdallah Dione


Nouveau gouvernement du sénégal: où sont les femmes ?

Photo crédit/Badji

Finalement, le successeur de Aminata Touré est connu.Il s’appelle Mohamed Dione.L’actuel premier ministre est originaire du département de Gossas dans la région de Fatick, même région que le chef de l’État Macky Sall. Mohamed Dione informaticien, avec des compétences en économie était jusqu’ici ministre conseiller en charge du suivi du programme Sénégal émergent (pse).
Il était directeur de cabinet de Macky Sall quand il était premier ministre sous le régime de Wade. Il a dirigé en outre la direction de l’industrie

 Trois jours après le limogeage de Madame Aminata Touré, le chef de l’État a fait son choix pour succéder à celle considérée par beaucoup de sénégalais comme la dame de fer à la tête de la primature. Mohamed Dione devient le troisième Premier Ministre du Sénégal sous le règne du Président, Macky Sall. Sa nomination intervient ce dimanche, dans un contexte marqué par des coupures d’électricité et d’eau  au Sénégal.. Le nouveau chef  du gouvernement a lancé un appel au travail en attendant sa déclaration de politique générale.

De son véritable nom, Mohamed Ben Abdallah Dione, la cinquantaine est un informaticien de formation qui est passé par IBM (International Business Machines Corporation) et par la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), avant de côtoyer la diplomatie comme Chef du bureau économique de l’ambassade du Sénégal à Paris. Mohamed Dione est consultant international sur les fiches de la CNUCED (Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement) au Maghreb. Il a également travaillé à l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le développement industriel). Depuis son retour au Sénégal, Mohamed Dione a été Directeur de cabinet du président de la République, Macky Sall avant d’être nommé Ministre en charge de l’exécution et du suivi du PSE (Plan Sénégal Emergent).

Le successeur de madame Aminata Touré est attendu sur des urgences notamment : La fin des coupures d’électricité, de l’eau, baisse du prix des denrées de première nécessité, l’application de la loi sur la baisse du loyer puisque jusque là certains bailleurs refusent d’appliquer cette loi.

Voici la liste de quelques ministres des entrants et des départs

Le nouveau gouvernement sénégalais, dont la liste a été publique dimanche soir à Dakar, comporte 33 membres dont trois ministres délégués, selon un décret lu par le secrétaire général de la présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye.

La nouvelle équipe est marquée par les départs de Pape Diouf (Hydraulique et Assainissement), Ali Haïdar (Pêches et Affaires maritimes), Abdou Latif Coulibaly (Promotion de la Bonne gouvernance), Mor Ngom (Environnement) et Benoit Sambou (Jeunesse, Emploi et Promotion des Valeurs civiques).Abdoul Aziz Mbaye ( de la culture)

Mariama Sarr fait son retour au gouvernement comme ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, tandis que Mansour Faye (Hydraulique et Assainissement), Mame Mbaye Niang (Jeunesse, Emploi et Construction citoyenne), Viviane Bampassy (Fonction publique, Rationalisation des effectifs et Renouveau du service public) font leur entrée au gouvernement pour la première fois.

Abdoulaye Diouf Sarr (Tourisme et Transports aériens), Yaya Abdoul Kane (Postes et Télécommunications) et Mansour Elimane Kane (Infrastructures, Transports terrestres et Désenclavement) font également partie des nouveaux entrants.

ll faut ajouter  trois ministres délégués : Birima Mangara, en charge du Budget
Moustapha Diop (Microfinance et Economie solidaire) et Fatou Tambédou (Restructuration des banlieues) 5 secrétaires d’Etat dont le journaliste Yakham Mbaye.

On notera dans ce gouvernement , la faible présence des femmes.


Maroc: un journaliste sénégalais major de sa promotion

 Elimane Sembene, est journaliste sénégalais vivant au Maroc. Il sort  major de la promotion 2011-2012 de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Rabat,c’est le seul institut public au Maroc, l’équivalent de la prestigieuse école de journalisme sénégalaise, le Cesti .Il est le premier étranger à majorer dans cet établissement après un parcours de 4 ans (2008-2012). L’isic accueille  chaque année des étudiants venus de l’Afrique subsaharienne notamment des Sénégalais, Maliens, Burkinabés. Les Marocains, y entrent  par concours.

Dans un entretien accordé au journal Tribune d’Afrique, Elimane indiquait ‘cela peut sembler étrange eu égard aux nombreux clichés qui sont souvent collés à la peau du Maroc. Mais mon intime conviction est que la réussite n’est l’apanage d’aucune civilisation, d’aucune race. A force de persévérer et de montrer du sérieux et de l’abnégation dans tout ce qu’on fait, on finira par voir le bout du tunnel et avoir les résultats escomptés.’

Au Maroc ce n’est pas évident pour un ressortissant de l’Afrique noire, notamment sénégalais de réussir, a-t-on souvent l’habitude de dire. Ce sont deux pays qui n’ont pas les mêmes réalités, ni le même mode de vie. Elimane comme d’autres ressortissants subsahariens tentent bien que mal de montrer leur talent au Maroc. Ils  sont en train de faire leurs preuves dans leurs domaines respectifs. Dans le secteur des médias par exemple, ils constituent en général le cerveau même des rédactions de ces organes de presse. C’est dire que l’émigration n’est pas du tout mauvaise contrairement à ce que certains pensent. Des migrants l’ont compris en adoptant un comportement exemplaire, un style vestimentaire correcte et en dévoilant leur talent, ils sont parvenus à freiner les clichés

Les premiers pas …..

Les débuts de M. Sembene n’étaient pas être faciles. D’abord sur le plan purement académique ‘nous avions terminé un cycle d’étude au lycée pour intégrer un autre cadre aux réalités différentes .Ensuite au plan social, après presque 18 ans passés au pays avec la famille, on devait désormais évoluer dans un univers singulier et endosser plusieurs responsabilités à la fois, sans compter les mirages de l’étranger qui se bousculaient dans l’esprit du jeune bachelier d’alors. Ces deux changements brusques n’ont pas manqué d’engendrer des difficultés dans notre intégration. Les premiers contacts avec les marocains n’ont pas aussi rendu la tâche facile ‘raconte le jeune journaliste sénégalais. Né en 1989 il fait figure de réussite dans la presse marocaine.Elimane Sembene,a exercé comme stagiaire dans des organes de presse sénégalais notamment à groupe futur média (gfm).

 


Etats-Unis:un sénégalais tué au cours d’une bagarre

Encore un sénégalais mort aux États-Unis.Abdoul Salam Cissé est tombé après avoir reçu un coup de poing sur la nuque.Il tentait de séparer deux groupes de jeunes qui se battait à la sortie d’un restaurant italien à State haylen, dans l’état de New -York .La scène a eu lieu samedi 8 juin 2014 .La victime est âgée de 47 ans et vivait aux États -Unis depuis plusieurs années déjà.Ce drame a mis la communauté sénégalaise dans tous ses états.

Il y a tout juste un an,le sénégalais Pape Khaly Ndiaye a été tué par un groupe de jeunes américains , à sa sortie d’un restaurant dans le New Jersey.Ce drame repose la question de l’insécurité et des difficultés dont les sénégalais à l’étranger sont victime.


Côte d’ivoire :Mon amour pour Grand Bassam

Quelques étoiles dansaient au dessus de nos têtes quand  le soleil annonçait son départ après une longue journée. Les commerçants ont déjà fermé boutique. Au Marché de la commune, la longue file de véhicules stationnés plantent le décor. Rien n’indique en ce moment que Grand Bassam est une ville très animée dans la journée. Oui elle  est rythmée à cause de son commerce intense et du trafic routier, ses chants religieux. On y célèbre d’ailleurs chaque année la naissance du fondateur du mouridisme. C’est un lieu privilégié des vendeurs d’art notamment des sénégalais qui ont fait ici une vingtaine d’années pour certains, une trentaine d’années pour d’autres.

Grand Bassam : Une ville, une histoire

La ville est classée patrimoine historique de l’Unesco. Elle est témoin de la grande marche des femmes ivoiriennes le 24 décembre 1949.Le  pont  de la Victoire y est même érigé après la manifestation des femmes. Ce mouvement organisé par un groupe de femmes d’Abidjan avait pour objectif de faire libérer leurs époux, incarcérés à Grand Bassam pour leur opinion politique et liberté de ton et d’expression. Les manifestantes exigeaient la libération immédiate et sans condition des prisonniers détenus à la prison civile. Stoppées sur le pont reliant le quartier français au reste de la ville, celles-ci ont été battues et pulvérisées d’acide. Bien qu’elles n’aient pas obtenu la libération de leurs époux, les femmes ont remporté une victoire qui fait encore date, pour avoir osé affronter sans armes les colons armés. D’où l’appellation du pont en souvenir de l’affrontement, « Le pont de la victoire ». Un pont métallique de 150 mètres de long sur 10 mètres de large, qui enjambe la lagune Ouladine.

Grand Bassam est aussi  une ville historique et une ancienne capitale de la Cote d’Ivoire (1893-1900). Située à l’est d’Abidjan, la localité  est le chef-lieu du département de Grand-Bassam dans la région du sud-Comoé .La particularité de Grand Bassam, c’est ses hôtels, ses  plages qui s’étendent à perte de vue.

 Vue de profil du paysage de Grand Bassam

Vue de profil du paysage de Grand Bassam

Tout au long de la route qui mène vers Abidjan, des boutiques de vente d’arts et autres magasins, des cocotiers attirent l’attention des passants.

Mon séjour à Grand Bassam est pour un moi un gout inachevé .Deux semaines n’ont pas suffit pour vivre cet amour que je porte pour Grand Bassam. Peu importe, tu resteras toujours dans mon esprit, cette belle, qui m’a beaucoup fait rêver. Je continue toujours de rêver dans l’espoir de revenir pour observer ta beauté qui me fait frissonner, ton calme qui m’impressionne…

 


Le top 10 des raisons de visiter le Sénégal

#mondoblogabidjan2014

J’ai décidé de parler du Sénégal, le pays de la téranga. Il a une stabilité politique, de belles plages, sa lutte comme sport préféré des Sénégalais, son plat national. Le Sénégal mérite d’être visité. Voici mon top 10 des raisons de faire au moins un tour au pays de l’hospitalité.

1. Plat national

Le thiébou dieune, traduisez le riz au poisson demeure le plat le plus prisé des Sénégalais. Sa préparation nécessite de l’habileté et de l’attention. Il faut d’abord acheter le riz, trouver du bon poisson (frais de préférence), de l’huile, de l’oseille, tamarin, piment ou poivre, tomate, choux, carotte, manioc, ‘guedji ‘(fruits de mer). Ces condiments sont nécessaires pour la préparation du thiébou dieune qui est servi à l’heure du déjeuner.

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l'un des champions de lutte les plus populaires
L’un des champions de lutte les plus populaires

 

2.  La lutte

C’est le sport national qui mobilise le plus de foules. Tout le monde peut être spectateur, mais tous ne peuvent pas être lutteurs. Ce sont des hommes très musclés qui pratiquent cette discipline. Autour des reins sur presque l’ensemble du corps, beaucoup de gris gris remis par des marabouts qui disent détenir du pouvoir. Certains lutteurs sortent de leur maison à la veille de l’événement de peur d’être maraboutés, c’est-à-dire atteints mystiquement. Pour assister à une séance de lutte il faut tout simplement payer son ticket de préférence la veille pour ne pas subir la bousculade devant le stade qui abrite le combat.

 

3. NDawrabine

C’est une sorte de danse traditionnelle, précédée de défilé des femmes. On les trouve dans les villages lébous et elles se déroulent lors de l’intronisation d’un djaraf (chef coutumier) des cérémonies de mariage des régates ou course de pirogues. Les femmes revêtent des pagnes tissés avec des perles. Beaucoup de jeunes filles se plaisent aujourd’hui à imiter leur maman en portant ce genre d’habillement surtout le jour du Mardi gras .

la porte sans retour de la maison des esclaves de l'ile
La porte sans retour de la maison des esclaves de l’ile

4. L’île de Gorée

Elle a été rendue célèbre grâce à la maison des esclaves. Elle reste un lieu qui revêt une grande portée symbolique de la traite négrière. Sa date de création remonte à 1776  selon des  historiens. En 1975 l’ile de Gorée est inscrite sur l’inventaire des monuments historiques du Sénégal et en 1978 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le visiteur peut prendre une chaloupe à partir de Dakar pour se rendre à Gorée. Le résident paye 1500 F Cfa, le non-résident 5 000 Cfa. Une fois sur place, vous avez droit à une présentation de l’île, de la Maison des esclaves et de l’histoire de la porte sans retour.

l"une des plus belles plages de Dakar
L’une des plus belles plages de Dakar

5. Les belles plages

Le charme du Sénégal, c’est aussi ses plages, ses côtes qui s’étendent à perte de vue. Ce sont des plages ensoleillées, propres, agréables pour la baignade. Vous y trouvez des maîtres- nageurs  disposés à vous assister en cas de difficulté. Des commerçants présentent sur place des petites marchandises et autres objets d’art.

 

 

le plus grand monument du Sénégal
Le plus grand monument du Sénégal

6. Les monuments

Ils sont nombreux à l’intérieur du pays comme à Dakar. Mais celui qui attire beaucoup l’attention, c’est le monument de la Renaissance. Il aurait coûté 12 milliards  de F Cfa, d’autres parlent de 14 milliards. Il se situe près de la corniche-ouest et dispose de restaurants,  salles de spectacle,  petites boutiques. ‘Demba et Dupont, situé près de l’ancienne gare ferroviaire de la capitale accueille aussi des visiteurs.

promenade en toute sécurité
Promenade en toute sécurité

7. Sécurité

Le Sénégal est cité en exemple dans toute la sous-région et en Europe. Il a une stabilité politique favorable à un bon séjour. Contrairement à d’autres pays, le Sénégal a des atouts pour encourager les investisseurs.

au pays de la téranga, l’hôte est roi

Au pays de la téranga, l’hôte est roi8. La Téranga

En traduisant on dit «  l’hospitalité « . Ce n’est pas un simple concept, mais une réalité. L’étranger est considéré comme roi au Sénégal. Il peut manger chez l’autre sans difficulté, sans frais. Le résident peut même céder sa chambre à son hôte et lui servir de guide durant son séjour. Comme offrir son bien à son ami, c’est une chose naturelle .

 

la place témoin de l'indépendance du Sénégal
La place témoin de l’indépendance du Sénégal

9. La place de l’Indépendance

Autrefois appelée la place protêt, elle est devenue la place de l’Indépendance. Le général Charles de Gaulle y était en 1958  face aux porteurs de pancartes qui demandaient l’indépendance. En réponse, l’ancien président de la France a dit en ces termes :  » Vous voulez l’indépendance, prenez-la « . Cette place située au cœur de Dakar la capitale sénégalaise reçoit chaque jour de nombreux touristes. Il ne faut pas hésiter à s’y rendre ?

 

un havre de verdure au cœur de Dakar
Un havre de verdure au cœur de Dakar

10. Le parc de Hann

C’est un immense espace. Sa particularité, ce sont ses animaux sauvages notamment les singes, les lions entre autres. Il y a aussi son lac autour duquel vous apercevez des oiseaux   qui gazouillent au sommet des  arbres, un vrai concert. C’est un lieu idéal pour faire du camping.

 

 

 

 

 

 

 


Actes de vandalisme à l’ucad:la honte

Voici le nouveau décor qu’offre le campus social de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Des pneus brulés, ordinateurs endommagés, vitres et portes cassés, des troncs d’arbres, des briques et pierres  tout sur les allées du campus. L’université a été le lieu durant deux jours de violents affrontements ayant opposé les étudiants aux forces de l’ordre. Plusieurs blessés des deux cotés, des dégâts incalculables, des vols d’ordinateurs et autres matériels dans les chambres d’étudiants ont été constatés. Jeudi jusqu’en fin de soirée, des véhicules de la police, des forces de l’ordre armées jusqu’aux dents ont été visibles devant des pavillons et des amphithéâtres. L’université abrite une guerre, c’est l’appellation qu’il faut donnée à l’atmosphère dans le campus.

Qui a tord ? Qui a raison ?

Ils sont tous coupables.

D’abord les étudiants : Ils sont accusés d’avoir vandalisé la direction du centre des œuvres universitaires le (coud)  pour disent t-ils, exiger le payement des bourses et le mastère pour tous les étudiants .Ils ont endommagé leurs biens, qu’ils le sachent ou pas .C’est le coud qui s’occupe de leur logement, assiste dans l’octroi des tickets d’accès aux restaurants  entre autres. Ce n’est pas  pour la première fois que des services de l’université de Dakar soient vandalisés. Le rectorat l’a été  mais des sanctions ont été prononcées. Comme c’est une règle, il faut casser pour faire des omelettes. Les étudiants utilisent souvent la violence pour être entendus ou pour recevoir leurs bourses. Cette façon de combattre même elle paye chez les étudiants, elle ne peut être la bonne puisque les manifestations d’étudiants font chaque fois, des milliers de pertes et des blessés.

Des policiers partout à l'intérieur du campus pour traquer les étudiants
Des policiers partout à l’intérieur du campus pour traquer les étudiants

Ensuite Les autorités : Elles ont annoncé le payement des bourses après les échauffourées. Ce n’est pas surprenant, les autorités ont l’habitude de faire le ‘médecin après la mort’, c’est-à-dire payer les bourses après saccages. Cette façon de gérer à mon avis est une honte .Aucun ministre, aucun directeur de société publique ou autres services ne souhaite rester un mois sans salaire. Pourquoi  retenir alors  les bourses des étudiants et penser à payer après marche ou manifestation de colère. Loin de donner des leçons, mais un État, c’est aussi l’organisation, la méthode, la prévention, la responsabilité et le sérieux. La situation actuelle à l’université Cheikh Anta Diop doit attirer l’attention de tous les sénégalais. L’ucad mérite une bonne image. Que les hommes politiques le sachent.Le Sénégal a besoin besoin d’institutions fortes mais cela ne suffit pas.Il faut des hommes formés ,patriotes, admirables de propositions.