Prévention et gestion des risques de catastrophe : le monde à l’écoute de Tunis

Article : Prévention et gestion des risques de catastrophe : le monde à l’écoute de Tunis
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7 octobre 2018

Prévention et gestion des risques de catastrophe : le monde à l’écoute de Tunis

« La réduction des risques de catastrophe conformément  au schéma tracé par le Cadre de Sendai 2015 -2030 ainsi que les recommandations formulées à Yaoundé et en Ile Maurice », c’est autour de ces thématiques que les acteurs, experts, autorités et autres dirigeants vont discuter en Tunis , la capitale tunisienne .

La rencontre  qui se tient du  9 au 13 Octobre 2018 est sur initiative de l’Union Africaine en rapport avec la plateforme arabe, le Bureau des nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR), rapporte Abdou Sané président de l’Association Africaine pour la promotion de la Réduction des risques de catastrophe.

 Le cadre de Sendai, c’est quoi ?

Le Cadre de Sendai  pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) est un accord non contraignant adopté à la troisième conférence mondiale des  Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophes, tenue à Sendai, Miyagi  au Japon au mois de Mars 2015.

Les Etats avaient pris des engagements

Entre autres décisions annoncées par les Etats présents à cette rencontre:

Adopter un cadre de réduction des risques de catastrophe pour l’après 2015 à la fois concis, synthétique, prospectif et pragmatique,

achever l’examen et l’évaluation  de la mise en œuvre du Cadre d’Action de Hyogo 2005 -20015 : pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes,

étudier l’expérience acquise au niveau régional et national dans le cadre des stratégies  et institutions et des plans de réduction des risques de catastrophe  ainsi que de la mise en œuvre  de leurs recommandations,  des accords régionaux pertinents  se rapportant à l’application du Cadre d’Action de Hyogo ,

définir des modalités de coopération sur la base des engagements souscrits pour la mise  en œuvre d’un cadre de réduction des risques de catastrophe pour l’après 2015.

L’occasion a été saisie par les Etats de renouveler leur engagement à prendre d’urgence des mesures visant à atténuer les risques  de catastrophe et à accroître la résilience dans le contexte  du développement durable et de l’élimination de la pauvreté ,à intégrer à l’avenir tant dans la réduction des risques de catastrophes que le renforcement de la résilience, selon que de besoin, dans les politiques, plans, programmes et budgets à tous les niveaux et à en tenir compte dans les cadres pertinents.

 Le Cadre de Sendai, pour faire quoi ?

Des objectifs ont été fixés, il s’agit de la réduction substantielle de la mortalité globale liée aux catastrophes, une réduction substantielle du nombre de personnes touchées, une réduction  des pertes économiques par rapport au PIB mondial, une réduction  des dégâts causés aux infrastructures et de l’interruption des services de base, une augmentation du nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales pour réduire les risques de catastrophe d’ici à 2020,un renforcement de la coopération internationale, un accès accru aux systèmes d’alerte précoce multirisques et aux informations et évaluations sur les risques de catastrophes.

La rencontre de Sendai, le rappel

Entre autres  actions prioritaires retenues, la compréhension des risques de catastrophe, le renforcement de la gouvernance des risques de catastrophe pour mieux les gérer, l’investissement dans la réduction des risques de catastrophe aux fins de la résilience, le renforcement de l’état de la préparation aux catastrophes pour intervenir de manière efficace et pour reconstruire  en mieux  durant la phase de relèvement, de remise en état et de reconstruction

  Mise en œuvre du Cadre de Sendai : l’Afrique et ses engagements

La 7éme réunion du Groupe de travail africain élargie pour la réduction des risques de catastrophe tenue à Yaoundé au Cameroun du 21 au 22 Juillet 2015 a permis de prendre des initiatives. Un  segment de Haut niveau un certain nombre de recommandations a été proposé.

En Novembre 2016, s’est tenue à l’île Maurice une autre rencontre. La principale recommandation portait sur la nécessité de constitution de bases de données fiables  relatives aux impacts des catastrophes pour chaque pays, de la capacité des Etats africains à pouvoir mettre en œuvre les différentes recommandations issues de toutes ces rencontres.

Quels enjeux  pour le rendez-vous  de Tunis ?

La mobilisation de tous les acteurs, Etats, gouvernements, société civile, en vue de la matérialisation de toutes ces recommandations est attendue «  Espérons que la rencontre de Tunis apportera une réponse rassurante face aux nombreuses incertitudes que laissent planer  notre exposition aux différents aléas », a fait savoir M. Sané

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