Mes vérités sur la situation en Centrafique

25 décembre 2013

Mes vérités sur la situation en Centrafique

En Centrafrique : « Les enfants subissent la guerre »

source  RFI
Hommage et mérite aux confrères de Radio France Internationale qui ont pu décrocher Manuel Fontaine le directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre après quelques jours passés dans ce pays.

Je n’ai pas été en Centrafrique pour constater, observer, sentir, enfin pour écrire sur les lignes de mon cahier. Peu importe, je fais confiance à ces professionnels de Rfi. Je fais également confiance au directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce sont des sources crédibles.

Cela me suffit pour exprimer une forte indignation. Celle de voir ces centaines d’enfants subir le drame, la catastrophe, le chaos en Centrafrique. Ces innocents aujourd’hui victimes auraient pu fêter Noël avec le père Noël excusez la répétition, préparer le Nouvel An dans les rues de Bangui, recevoir des cadeaux et en donner puisqu’ils en disposent :  le sourire, le plus précieux des cadeaux.

Ils n’auront malheureusement rien de tout cela à cause d’adultes irresponsables, mettant en avant leurs intérêts tout en piétinant l’âme d’une nation. Oui, ces enfants sont le cœur de ce pays déchiré.

Que les dirigeants et les rebelles de la Centrafrique lèvent la main et disent « nous avons vraiment fauté, nous demandons pardon et nous déposons les armes ».

Que les chefs d’État africains fassent aussi leur mea-culpa à la face du monde. Ils doivent le faire toute de suite et maintenant. La Centrafrique s’embrase face à l’inconscience de ses dirigeants qui ne cherchent pas de solutions, mais des raccourcis pour diriger sans être vraiment les bons dirigeants.

La France, elle se mêle de tout et partout en Afrique sauf peut-être en Gambie, pays qui résiste toujours et qui dit non au diktat de la communauté internationale.

L’ONU… Que fait-elle depuis le début de la crise centrafricaine. Dites-le-moi ?

L’Union africaine … Qui la connaît ? Quelle crise a-t-elle réglée ?…J’allais continuer à rédiger cette « si longue lettre « , différente celle de l’écrivaine sénégalaise Mariama Ba, mais faute de temps je ferme mon cahier par cette interrogation :  les pires ennemis de l’Afrique ne sont-ils pas  ses propres fils ?

Revenons sur le calvaire vécu par ces enfants. Selon l’invité de rfi, le directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Manuel Fontaine  »  Les plus jeunes sont  les premières victimes des violences en Centrafrique. Il y a ceux qui ont perdu leurs parents, ceux qui sont utilisés par les groupes armés, et beaucoup sont déplacés. Les enfants subissent de plein fouet le chaos de ces dernières semaines ». Il constate quebeaucoup d’enfants sont dans des hôpitaux. Ils sont pris en charge par des médecins qui font tout pour non seulement les soigner, mais aussi pour s’occuper d’eux à plus long terme et essayer de les réintégrer dans leur famille. Ceci devrait nous amener à nous interroger sur les conditions de vie de ces tout petits qui méritent une attention particulière de la part de la communauté internationale.

 » En général, les enfants ne cherchent pas forcément à comprendre la guerre, mais ils la subissent. Ils comprennent que les adultes autour d’eux ont peur. C’est tout le comportement des adultes qui est important dans ces cas-là. Et encore une fois, voir des médecins, voir des imams, voir des prêtres extraordinaires qui essaient de les abriter et de maintenir des activités aussi normales que possible, c’est extrêmement important pour eux soutient Manuel Fontaine.

Monsieur Fontaine s’inquiète beaucoup parce que tout cela entraînera de la malnutrition, du paludisme, toutes sortes de maladies qui vont se propager. Il a raison d’exprimer ses inquiétudes.

Nous devrions tous être inquiets. « Le fait que les enfants soient attirés dans le combat et soient utilisés, instrumentalisés par des groupes armés pour commettre des violences n’est malheureusement pas un phénomène nouveau, nulle part. Il est difficile pour nous de dire combien ils sont. On estime qu’ils sont probablement entre 3 500 à 6 000, dans tous les groupes concernés. Il faudra qu’on les récupère, on en récupère déjà régulièrement. Mais dans un contexte très polarisé comme cela, et très violent, c’est évidemment plus compliqué souligne le directeur de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

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